Parcours
Décazeville - Livinhac le Haut - Montredon - Bord - St Félix - St Jean Mirabel - Panacard - Figeac
Etape : 27 kms
Cumul : 265.50 kms
Départ : 7h45
Météo : 24 degrés - brouillard puis soleil
Alt : 215 a 260m
Dept : Aveyron/Lot
Région : Midi-Pyrénées
(10 places et plus)
Coquille : 3,5/5
Après une journée de repos au gîte les Volets Bleus, je suis à nouveau frais et dispo pour une nouvelle étape jusqu'à Figeac dans le département du Lot, ancienne cité majeure sur le chemin de St Jacques de Compostele où naquit également au 19ème siècle l'illuste Champollion - Pdt cette on se mettre dans un état pareil.
sol riche en matières fossiles s'épuiser à coupil encore de la poussière de charbon dans certaines vieilles maisons.
Ce matin je suis donc prêt à 7h45. Je salue tout le monde et quitte le gîte dans un épais brouillard aussi sombre que la bure d'un moine... Il me faut environ une heure pour rattrapper les crêtes des plateaux en crapahutant sur les versants fortement boisés... j'ai sué comme un mineur de fond à grimper de petits sentiers zigzagant tjrs accompagné du brouillard qui ne semble pas vouloir se dissiper... Arrivé à Livignac-le-Haut joli village perché sur un monticule de terre qui rappelle les oppidums de l'époque des Gaules, je rejoind la placette du village où surgit une petite église, sa mairie, le p’tit café au rendez-vous des chasseurs et de ses petits commerces sans oublier le monument aux morts des guerres de 14-18 et 39-45 plantés à l'ombre de platanes centenaires - Traverser ces petits villages au style caractéristique et authentique est toujours émouvant car il se dégage une douceur de vivre et de bien-être que l'on ne retrouve nul par ailleurs et qui fait le charme de ce beau pays qu'est la France - Poussant la porte du café-bar je commande un expresso sur le zinc en demandant au patron si après le pont que je viens de traverser je suis bien dans le département du Lot... Avé son accent à l'ancienne il me baragouine que j'y suis ! nous discutons un moment puis règle le café, salue le tenancier du bar et passe voir le boucher de la place. J'achète de petites provisions pour ce midi et quitte le village par la route communale issue des anciennes voies d'avant la Révolution.
A 10h45 je suis à nouveau sur les hauteurs à une altitude de 300 mètres après avoir jardiné dans d'épaisses forêts domaniales... gare au balisage dans cette première partie d'étape sinon vous risquez de vous égarez comme il vient de m'arriver ! J'ai zappé une balise à un carrefour, ce qui a eu comme incidence plusieurs allés-retours sur les versants - C'est donc sous la chaleur de l'effort et de l'apparation soudain du soleil que je quitte mon polaire plus ou moins agacé par cet interlude agricole, en prenant gare cet fois-ci d'observer aux intersections et sous toutes ces formes les balises du GR - Midi approchant, c'est au prochain point de vue que je stope le temps d'une pause-déj de 30 minutes afin de me ravitailler des provisions achetées ce matin - Bien installé avec vue sur les gorges encaissées des vallées je déguste avec appétit et profite du moment présent - j'en n'oublie même d'allumer la radio et de prendre connaissance de la météo tant on se sent en harmonie avec la nature et les paysages qui nous entourent
La charcuterie, le fromage et le pain du pays avalés, je reprend le cours du chemin qui continue entres vallées et plateaux avant de bifurquer via une petite route goudronnée et zigzagante m'amenant dans un tout nouveau décor plus champêtre et fleurie en traversant de petits hameaux isolés où l'on découvre à l'entrée de vieux puits toujours en fonction pour certains d'entres eux équipés d'un seau retenu par une corde... Sur une pancarte j'apprend que ces puits existent depuis 1598... A l'époque chaque famille puisait deux seaux de 10 litres par jour pour la toilette, la cuisine, la boisson et faire le pain. Le curé du village y abreuvait son âne et s'en servait pour l'eau bénite. Je marche encore 3 heures dans une campagne entretenue au cordeau où broutent de simples vaches laitières qui n'ont rien de semblables avec celles de l'Aubrac mieux proportionnées, davantages trapues et des yeux à rendre fou amoureux le premier mâle venu du canton...
Approchant progressivement vers la cité de Figeac toujours à l'aide de petits sentiers cabossables j'en profite pour appeler les gîtes en vu de réserver une place pour cette nuit... Vers 17 heures j'ai la cité dans l'azimut et accélère le pas en direction d'un vieux pont qui devait certainement servir autrefois d'octroi, au profit des produits locaux de la région tels que le vin, le bois et le fameux safran de Cajarc, qui circulaient sur tout le territoire et plus particulièrement sur la rivière la Célée - Le pont et la rivière la Célée franchis je découvre les petites ruelles de la vieille cité abandonnées aujourd'hui aux boutiques et terrasses de restaurant - c'est sous un soleil radieux que j'arrive enfin au gîte où 3 Canadiennes sont déjà installées dans une chambrée qui ne contient plus qu'une place - Me souhaitant un bonjour en Français légèrement teinté d'un accent Anglais c'est dans une ambiance décontractée et chaleureuse que se termine cette étape des plus agréable.
Etape terminée.
Crédentiale tamponnée